Réseau québécois de la télésanté

Télétriage des cas d’AVC : la télésanté à la rescousse

23 janvier 2025
Par le Centre de coordination de la télésanté, CHUM

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Pour traiter plus efficacement les cas d'accidents vasculaires cérébraux (AVC), le CHUM a développé un projet pilote en Montérégie. Cette initiative appelée télétriage mise sur une technologie aussi simple qu’un appel vidéo avec l’application Microsoft Teams. Lancé en 2023, le projet vise à accélérer le triage des patients et à les orienter plus rapidement vers la ressource adéquate.
Ambulance entrant aux urgences du CHUM
Après un AVC, 1,9 million de cellules cérébrales meurent chaque minute.

À Montréal, les ambulanciers redirigent directement les patients atteints d’un AVC aigu vers les centres hospitaliers universitaires (CHU), comme le CHUM. En périphérie, cela se passe différemment puisque le patient faisant un AVC est généralement transporté par défaut vers l’hôpital le plus près de son domicile. L’équipe médicale sur place constate ensuite la gravité de son état puis détermine si le patient a besoin d’une intervention spécialisée. Si tel est le cas, le patient doit alors être de nouveau transporté en ambulance vers un CHU.

Ce projet pilote de télétriage est à l’initiative du programme de santé neurovasculaire du CHUM. Mené seulement en Montérégie pour le moment, il a pour objectif de réduire le délai entre l’AVC d’un patient et son traitement. Réalisé grâce à l’application Microsoft Teams, le télétriage permet aux ambulanciers paramédicaux d’entrer en contact directement avec un médecin à distance qui saura évaluer la gravité de l’accident. L’appel ne dure en moyenne que 5 minutes. Grâce à la télésanté, le patient peut donc être redirigé le plus rapidement possible vers l’hôpital régional ou le centre hospitalier universitaire le plus proche.

On a comparé les patients qui passent par le télétriage avec ceux qui suivent la trajectoire habituelle, et ceux qui doivent subir une intervention urgente telle que la thrombectomie y ont accès en moyenne plus d’une heure plus tôt.

Dr Christian Stapf

Neurologue au CHUM et chercheur au Centre de recherche du CHUM

Une heure plus tôt représente une différence majeure puisque chaque minute qui s’écoule avant qu’un traitement ne soit prodigué fait augmenter le risque de séquelles.

Radio-Canada en parle

Découvrez les témoignages du Dr Christian Stapf, neurologue vasculaire et responsable du projet pilote au CHUM et de Mme Lucy Michaud, victime d’un AVC :

Article du site Radio-Canada.ca : Des appels Teams pour mieux traiter les AVC (5 janvier 2025)Ouverture d’un lien externe

C’est une mission réussie pour ce projet améliorant de manière significative la prise en charge des AVC! Il est à souhaiter que l’expérience au CHUM puisse inspirer d’autres régions de la province à déployer cette nouvelle modalité de télésanté.

Pour en savoir plus sur l’AVC et son traitement

Il existe deux types d’accidents vasculaires cérébraux : l’AVC ischémique et l’AVC hémorragique. L’AVC ischémique est le plus courant. Il est causé par un caillot qui bloque le passage du sang dans une partie du cerveau. L’AVC hémorragique quant lui, est causé par un vaisseau sanguin qui a éclaté dans le cerveau et qui provoque un saignement. Dans la zone du cerveau atteinte, les cellules meurent une à une par manque d’oxygène. C’est pourquoi il est vital d’agir rapidement.

Deux traitements sont possibles pour soigner un AVC ischémique : la thrombolyse et la thrombectomie. La thrombolyse est un médicament que l’on injecte au patient pour dissoudre le caillot dans les 4 heures suivant l’AVC. La thrombectomie est une intervention chirurgicale qui vise à retirer le caillot le plus vite possible après l’AVC. Dans les cas d’AVC ischémiques plus graves (aigus et sévères) la thrombectomie est préconisée.

Jetez un œil à la page « parcours Locomotive du CHUM »Ouverture d’un lien externe pour plus de détails sur l’AVC et la réadaptation après un AVC.